samedi 10 décembre 2011

Nouvelles

À la suite de discussions avec d'autres enseignants et d'autres C.P. , je viens d'ajouter deux onglets avec des extraits du compte-rendu de la réunion du 15 avril ainsi que des extraits du Rapport du groupe de travail ainsi que la modification de structure proposée par le Comité-conseil.
J'y remarque pour la première fois quelques petits changements entre ces deux versions.

L'option Arts et Médias proposée par le groupe de travail (18 mars) devient Médias lorsqu'elle est proposée par le Comité-conseil (25 mars). Petit détail !!!?

À voir et surveiller.

J'espère pouvoir ajouter de plus amples informations dans les prochains jours.

Tous les documents originaux sont disponibles au MELS, sinon votre direction des études devraient en avoir reçu une copie ainsi que le coordonnateur de votre programme Arts et lettres.  Source courriel  (en provenance de Lyne Gravel, collaboratrice de Alexandre Paré -  Responsable du programme d'études préuniversitaires Arts et lettres (500.A1) Direction de l’enseignement collégial Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport.

mercredi 7 décembre 2011

Arts visuels ou pas arts visuels


Au cours des derniers jours, et encore ce matin j'ai constaté que certains CP ou DE ont été complètement rassurés par les propos du MELS en avril ou mai dernier. Je suis surpris.
Avons-nous les mêmes informations?

Selon certains, la révision ne toucherait que très peu les arts visuels, nous pourrions continuer à enseigner cette matière après un changement de nom ( cosmétique ) de ce nouveau programme à 3 options. (Langues, Lettres, Arts et média) et du profil.
Nous n'aurions qu'à enlever les mots arts visuels et ainsi éviter la confusion avec le programme d'Arts plastiquesrénové et en devenir ( futur Arts visuels).
Ce profil arts visuels renommé n'aurait pas la prétention de préparer les étudiants à une formation universitaire en arts visuels. Mais les étudiants issus de ce profil pourraient encore faire une demande d'admission, présenter un portfolio et se faire accepter selon les notes et le dossier, comme cela se fait déjà. La porte serait encore ouverte.

Et si ce n'était que cela, il n'y aurait pas de quoi s'énerver le poil des jambes comme je le fais et comme d'autres.

Je m'inquiète du contenu de ce profil (renommé) s'il doit respecter les objectifs et compétences de l'option Arts et média.
À la lecture du document du 15 avril qui définit sommairement l'option Arts et média, je comprends que certaines des compétences risquent de très bien s'appliquer à cinéma et à communications. Mais s'appliqueront-elles aussi facilement aux arts d'expressions comme les arts visuels ou le théâtre?

Actuellement, le comité de révision travaille à définir les objectifs et les compétences de trois options proposées par le MELS. Y a-t-il un représentant des arts visuels pour nourrir la réflexion?
Le 15 avril, nous avions voté la possibilité d'une quatrième option actuellement évaluée par ce même comité de révision. Je ne mets pas en doute les compétences des membres de ce comité. J'estime tout de même qu'une présence sur ce comité aurait permis de faire entendre ce point de vue. Définir les objectifs ou compétences d'une option aussi spécifique nécessite aussi la présence d'un représentant de ce type de discipline.

Je m'inquiète aussi de la vitesse à laquelle le MELS veut mettre en place cette nouvelle mouture.

Si les réponses rassurantes du MELS sont réellement à l'image des profils actuels en arts visuels et multidisciplinaires actuels, si les profils en arts visuels ne doivent pas réduire leurs activités dans cette discipline ou les transformer selon le moule «cinéma ou communication » , si les profils en arts visuels n'ont pas à se transformer en programme d'Arts plastiques pour survivre, alors tant mieux.

Par contre, si ce n'est pas le cas, en février ou mars, la nouvelle mouture du programme nous sera présentée et nous n'aurons que peu de temps pour y réagir et apporter des correctifs (si on nous en offre l'occasion).

À l'automne 2013 le nouveau programme serait mis en place après une année à reconstruire nos grilles, nos plans-cadres et nos plans de cours.

Je préfère ne pas courir ce risque

mercredi 23 novembre 2011

La quatrième option

Cette lettre a été envoyée à certains directeurs des études touchés par la révision en cours du programme Arts et lettres. Nous espérons que ce point sera discuté à une prochaine réunion du CAP le 24 novembre. (CAP :Commission des affaires pédagogiques: c'est la réunion de tous les directeurs des études du réseau)
Mais elle s'adresse aussi à tous les directeurs des études, à tous les enseignants d'un programme Arts et lettres et par le fait même aux étudiants actuels et futurs de ce programme.


Objet :             Surspécialisation dans la formation en art.
                        Arts et lettres est un programme qui permet la diversité.
                        La soustraction d’arts visuels représente un appauvrissement du programme.

En tant que professeurs dans les disciplines  «arts visuels»,  en tant que coordonnateurs de programmes Arts et lettres et en tant qu’artistes, nous croyons important de souligner notre inquiétude face aux futurs changements proposés par le Ministère. (1)

La révision du programme Arts et lettres demeure nécessaire. La révision proposée par le MELS répond à plusieurs correctifs demandés. Mais la proposition du MELS pose problème parce qu’elle agit sur deux niveaux ; le premier qui réorganise le programme sous 3 options (5) ; et le deuxième, qui fait disparaître dans la même foulée l’option arts visuels. (2)  
À peine mentionnée, comme si c’était une intervention mineure, cette soustraction évacue rapidement toute discussion sur les différentes approches dans la formation en art, mais aussi sur la place de l’art dans la société.

Faire disparaître un profil n’est pas un simple changement de structure, c’est l’abandon d’une certaine vision qui exige un débat plus ouvert et plus inclusif de ses participants et acteurs principaux.  La connaissance par l’apprentissage de l’art n’est pas seulement une technique et ne saurait se résumer qu’à une utilisation des médias. C’est une attitude et un regard qui doit traverser la société.

Il semble que le MELS ; s’appuyant sur un commentaire venant des universités nous offre l’apparence d’un dédoublement de formation avec le programme Arts plastiques (futur Arts visuels) ; crée un parallèle sous-entendu avec des formations (déjà exclues d’Arts et lettres) comme la danse et la musique (qui sont des arts d’interprétation) ; réfléchit selon une grille unique et restrictive, bref que le MELS propose une surspécialisation très restrictive des apprentissages de l’art d’expression sans laisser de portes ouvertes à d’autres types de formations plus générales et des approches locales.

Le MELS oublie-t-il que la bidisciplinarité et la multidisciplinarité sont aussi des genres, que ces pratiques mixtes ou transdisciplinaires sont de plus en plus courantes en art contemporain, que l’étude de l’art ne peut être que théorique (comme il est suggéré de le faire pour résoudre le problème de la disparition du profil  arts visuels ) ? (1)



Tous les étudiants au secondaire n’ont pas reconnu au secondaire la forme d’art qui les passionne; que ce soit la danse, les arts graphiques, la photographie, la musique, le théâtre, la littérature, la scénographie ou les arts plastiques. Certains ont encore trop peu de connaissance dans le domaine des arts, le secondaire ne les ayant que peu allumés. Certains s’intéressent à l’art sous toutes ses formes sans pouvoir en choisir une seule. Ils veulent se donner encore un peu de temps et/ou se donner plus d’expériences. Les étudiants du profil arts visuels et ses équivalents sont différents et ceux qui croiraient à un transfert automatique de ces étudiants vers Arts plastiques (futur Arts visuels) sont soit mal informés sur les pratiques des arts visuels actuels ou sont dans l’illusion.
Dans certaines régions, les formations spécialisées en art sont soient absentes ou d’un autre type. Une quatrième option plus générale, plus multidisciplinaire, plus ouverte sur des pratiques mixtes représente souvent une solution à considérer.

Le processus de révision qui est en cours laisse peu de place à la représentation d’arguments partisan du maintien de ce profil ou partisan de l’ajout d’une quatrième option (tel que votée le 15 avril lors de la réunion du comité d’enseignantes et d’enseignants du programme). (6) (7)
D’autre part, comment peut-on réfléchir au développement de contenu
s’il n’y a aucun représentant des arts visuels au comité de révision !!!
En fait, le MELS ayant annoncé que trois représentants « des diverses disciplines du programme d’étude » seraient choisis «si les candidatures reçues le permettaient », il est évident qu’avec les 3 options du MELS, une des options serait absente : les arts visuels. Facile de croire que le Comité pourrait avoir un regard incomplet sur la question d’une quatrième option.

Cette exclusion dans la proposition du MELS et dans la constitution du comité de révision nous laisse dubitatifs et insatisfaits quant à l’avenir d’une certaine formation en art. Étant exclus et ignorants de ce qui se discute actuellement, nous craignons de nous retrouver le 17 février devant le fait accompli. Les questions subsistent.

·      Pourrait-on nous expliquer la logique qui exclut les arts visuels du programme arts et lettres ?
·      Le ministère cède-t-il à la pression des universités (qui offrent une interprétation partielle des faits) quant à la réussite des élèves en arts visuels ?
·      Si l’évaluation de la quatrième option est sérieuse, n’aurait-il pas été justifié et impératif que des représentants d’arts visuels y soient nommés?
·      Qu’adviendra-t-il des étudiants qui souhaitent découvrir le monde de la création par une formation plus générale ?
·      Avec la disparition du profil arts visuels, vient également la disparition d’un certain nombre de postes de professeurs. Tous ne seront pas recyclés dans d’autres postes ou redirigés vers d’autres CEGEP en Arts plastiques. Qu’adviendrait-il d’eux ?

Compte tenu de la baisse de fréquentation du profil arts visuels et généralement en Arts et lettres, une réforme s’avère pertinente. Nous souhaitons donc en être partie prenante. Nous croyons qu’Arts et lettres peut être bonifié, que la quatrième option pourrait bénéficier d’une augmentation du nombre d’heures contacts et de certaines compétences intéressantes en ajoutant plus de cours de création.  Toutefois, nous contestons cette nécessité inexpliquée que le programme Arts plastiques devienne la seule formation en art pour les arts médiatiques, les arts visuels ou les arts graphiques ou tout simplement pour la création visuelle et multidisciplinaire.

Le 17 février prochain, les résultats de cette révision nous seront présentés. Il est possible qu’une quatrième option soit alors incluse dans la proposition du Comité de révision et ultimement du MELS, mais il est aussi fort possible qu’elle soit écartée et que nous soyons devant le fait accompli. (3)

Si le processus semble avoir été respecté, la transparence du processus ne l’a pas été. Vérifiez autour de vous pour voir combien de direction d’études, combien de coordonnateurs de programme ou de département en Arts et lettres ou en art sont au courant de qui attend leur programme ou leur profil.

En foi de quoi, nous voulons être mis au courant dans les meilleurs délais des changements prévus. Nous souhaitons également qu’une quatrième option soit incluse dans la réforme Arts et lettres et qu’elle permette une formation pratique en arts visuels. Nous souhaitons également qu’un représentant de l’option arts visuels soit nommé au comité de révision.
Il nous apparaît de la plus grande importance que le MELS, le comité de révision Arts et lettres et les directeurs des études prennent acte de nos inquiétudes, qu’ils répondent à nos questions et voient à ce que la voix des enseignants en arts visuels soit entendue au sein du comité. Nous ne saurions attendre d’être mis devant un fait accompli. Les enjeux nous apparaissent trop importants.

Gilbert Boyer
CP Arts et lettres, enseignant en arts visuels CEGEP Bois-de-Boulogne, artiste

Bertrand Carrière
CP Arts et lettres, enseignant en arts visuels, CEGEP André-Laurendeau, artiste

Harlan Johnson
CP Fine arts (Arts plastiques), enseignant en arts visuels, CEGEP Dawson, artiste
ex Coordonnateur du profil arts visuels en Arts et lettres 



Voici en annexe quelques citations pour se rafraîchir la mémoire. 

1  «Le programme Arts et lettres révisé, dans sa finalité, préparera à la poursuite d'études universitaires dans les domaines des arts et des lettres, à l'exception des arts plastiques, de la musique et de la danse. Les profils en arts visuels pourront continuer d'exister sous le programme révisé, mais ils mettront davantage l'accent sur l'étude et l'analyse du domaine; les objectifs révisés permettront le développement d'un niveau technique qui ne sera pas suffisamment élevé pour la poursuite d'études universitaires en arts plastiques. » ( p.3 Compte rendu de la 15e réunion du comité d’enseignantes et d’enseignants du programme d’études préuniversitaires arts et lettres (500.a1) réunion tenue le vendredi, 15 avril 2011)


2  «… il ne sera plus possible d’offrir de profils en arts visuels dans le cadre du programme révisé. M. Picard précise de son côté que cette décision ne relève pas du groupe de travail ayant effectué l’analyse comparative et ayant formulé des recommandations concernant la structure du programme, ni du Comité-conseil, mais qu’il s’agit bien d’une orientation retenue par le Ministère.»  (p. 3 du Compte rendu de la 15e réunion)

3  « Le programme révisé devrait être approuvé au cours du printemps 2012. Le programme serait d'application facultative pour l'année 2012-2013 et d'application obligatoire pour l'année 2013-2014. (p.5 du même document)

4  «Le MELS ne finance pas l'implantation de programmes d'études révisés, à l'exception des équipements et des immobilisations pour les programmes techniques. Les collèges financent l'implantation en utilisant les fonds à leur disposition.» (p5 du même document)

5  «Les nouvelles options proposées sont au nombre de trois et s’intitulent, provisoirement, Langues, Arts et médias et Arts et littérature. L’option Langues couvrirait les profils en langues; l’option Arts et médias couvrirait, par exemple, des profils en cinéma, médias, journalisme, télévision et théâtre-interprétation; l’option Arts et littérature couvrirait, par exemple, des profils en littérature et en théâtre-littérature. Les options Arts et médias et Arts et littérature se distingueraient ainsi : la première faisant davantage appel à un travail collectif et en action, la seconde davantage à un travail individuel et à l’écrit.»

6  «Cela dit, l’assemblée ne réussit pas à s’entendre sur les titres des options, mais une entente semble se cristalliser autour de quatre options (ajout d’Arts d’expression). Dans cette optique, des participants manifestent une inquiétude de ne plus pouvoir offrir un profil combinant deux disciplines. On leur répond que cela restera possible. (p.4)

7  Le 15 avril, certains représentants de programme réagissent et exposent leurs craintes. Il en ressort une motion qui est appuyée, à la majorité «Il est proposé de recommander au comité de révision d’étudier une nouvelle division des options au nombre de quatre (4) afin de mieux rendre compte de la distribution des disciplines au sein des options en tenant compte des appellations évoquées lors de la rencontre du 15 avril 2011. (p.4)



D'autre part, j'ai libéré l'accès au blogue. Il est maintenant ouvert au public. 

lundi 26 septembre 2011

De retour mais en attente

Bonjour à tous,

le blogue n'est pas très actif depuis la fin de la session passée. Nous sommes tous occupés par nos cours, la coordination, des évaluations de programme et bien d'autres projets spéciaux et parallèles.
Tout de même je tenais à vous faire savoir que depuis le début de la session, j'ai reçu quelques appels de coordonnateurs de programmes et de conseiller en orientation et d'aide pédagogique d'autres collège qui découvrent avec horreur et stupéfaction les 3 options du nouveau programme du MELS concernant Arts et lettres.
Bien qu'une 4ième option ait été proposée et votée lors de l'assemblée du 15 avril, rien ne dit qu'elle sera retenue et rien ne dit non plus que tous les arguments en faveur de cette option seront entendues. Et je dis cela sans mettre en doute les compétences des membres du comité de revision. Mais il faut tout de même dire que les voix de toux ceux qui sont concernées ne seront pas nécessairement entendues avant le 17 février. Date de la prochaine réunion.
Personnellement je continue de croire que cette 4ième option est nécessaire et que les raisons de son absence sont toujours aussi nébuleuses.
D'autre part, je trouve aussi difficile d'être dans l'attente d'une décision sans pouvoir y participer sans pouvoir argumenter, sans pouvoir la discuter.
Je ne peux qu'espérer que cette 4ième option soit acceptée, ce qui est très très peu.
J'aimerais faire plus qu'espérer et attendre.

jeudi 16 juin 2011

Bonnes vacances à tous!

Bonjour,

Je passais par là... et j'en profite donc pour vous souhaiter à tous et toutes d'heureuses vacances! Après le tumultueux printemps que nous venons de vivre, et dans l'attente d'une année 2011-2012 qui sera sans crainte tout aussi rock n'roll, cette période de vacances - dont mon père, ancien prof, disait qu'elles débutaient toujours par deux semaines de... convalescence! - est certes bienvenue!

Luc

dimanche 15 mai 2011

Rappel -Appel de candidature Révision Mels -16 mai

Bonjour,

Simplement un rappel pour les personnes intéressées à faire partie de l'équipe de révision du programme pour l'automne 2011 (MELS): la date butoir de l'appel de candidature est le lundi 16 mai 2011. Il faut envoyer une courte lettre d'intention à: alexandre.pare@mels.gouv.qc.ca

LLefebvre (FXG)

L'enseignement des arts mis en jeu.


Maintenant avec le recul, je commence à voir ce qui me fait tiquer dans cette proposition du comité-conseil au sujet d’Arts et lettres, c’est que je ne la comprends pas. On ne me l'explique que partiellement.

Oui je sais, il est dit clairement que c'est à cause du recentrage du programme arts plastiques et que les programmes universitaires en arts visuels ont constaté le manque de préparation des étudiants en arts et lettres. 
Mais a-t-on réagi à ces deux seules constatations? 
Et quand, dans le même mouvement, on exclut danse et musique, je vois bien que les arts visuels ne sont plus seuls dans cette évaluation.
Ce qui est mis en jeu c’est l’enseignement des arts.

Mais quels sont les principes qui ont guidés le comité dans sa réflexion?
Le MELS doit avoir un plan d’ensemble pour l’enseignement des arts, il ne peut pas travailler comme ça à la pièce. Pourrait-on être mis au courant?
Car pour le moment, je me pose certaines questions.

-Quelle vision le MELS a-t-il de l’enseignement des arts à travers le primaire, le secondaire, le collégial, le post-collégial et l’universitaire?
-Quels sont les vrais objectifs du MELS dans cette transformation?
-Et selon quelles données ou observations et selon quelles évaluations?
-Doit-on comprendre que ces transformations sont de natures quantitatives et pas seulement qualitatives et qu’on veut protéger les programmes spécialisés  en arts au CEGEP comme Danse, Théâtre, Arts plastiques (futur arts visuels) et Musique ?
-Y-a-t-il un désir parallèle de diminuer le nombre d’étudiants dans ces programmes universitaires parce qu’il y en a trop et qu’il y a trop peu de débouchés?

-On veut améliorer la formation, mais selon quelles compétences à développer?
Améliorer la technique?  Est-ce vraiment ça? !!!

S’il y a un plan d’ensemble au MELS concernant l’enseignement des arts j’aimerais qu’on nous le présente.
En attendant il y a des conséquences à ces choix qui me laissent perplexes.

Arts et lettres change d’emballage et de contenu.
Le problème n’est pas seulement l’exclusion des arts comme profil puisqu’on pourra continuer à y enseigner les arts visuels, le théâtre, la littérature, (la musique et la danse, je ne suis pas certain). C'est qu'en créant un fourre-tout ouvrant de nouveaux horizons au CEGEP sur la culture et un peu sur les arts, on les fermerait pour l’université. Oh!

Cette nouvelle mouture du programme Arts et lettres conduirait à l’université, aux programmes de littérature, de langues, de traduction, de communications, etc, mais on aura pris la peine d’exclure la musique, la danse, les arts visuels et bientôt le théâtre.

C’est une transformation radicale sous le couvert de retouches mineures. 
De plus, cette professionnalisation des pratiques de l’art si tôt au CEGEP m’inquiète.

Mais examinons les retouches.

Les étudiants en Arts et lettres (profil arts visuels) n’auraient pas suffisamment de compétences pour suivre la formation en Arts médiatiques à l’université. Il y a pourtant des critères de sélection à l’université.
Ceux de l’UQAM (par exemple) se basent à 40% sur les notes et  à 60% pour le portfolio.
On nous dit que l’enseignement des arts visuels serait encore possible en Arts et lettres, mais le problème réside dans le fait qu’il ne conduirait plus à une formation universitaire en Arts visuels. Paradoxe.

Actuellement tout étudiant détenant un DEC peut faire une demande dans les domaines des arts médiatiques, de la musique, de la danse, etc.
Avec les nouvelles conditions d’admission universitaires pour les arts visuels, on passerait d’une avenue à 6 voies à un passage piétonnier. Selon cette nouvelle formule, seul les étudiants du programme Arts plastiques pourraient y avoir accès.
Il me semble que plusieurs solutions intermédiaires existaient, existent : Le portfolio déjà, limiter les demandes à certains programmes, examen d’entrée etc. C’est ce qui se fait en Design graphique à L’UQAM.
En Cinéma, en Journalisme, en Communication, en Design, en Architecture, en Danse, en Musique, en Théâtre etc, ces critères restrictifs de programme n’existent pas.  !!! (je me suis fié aux conditions d’admission de l’UQAM)
Faut-il en déduire que ces formations sont moins exigeantes?
J’en doute.

Ou encore, doit-on comprendre que bientôt, le Ministère exigera des étudiants qu’ils fassent un choix de carrière dès le CEGEP, s’ils veulent plus tard étudier dans les domaines artistiques.
En tout cas ce mouvement indique que les universités vont restreindre leurs accès aux  seuls étudiants détenteurs de DEC spécialisés en Musique, en Arts plastiques et en Danse. Théâtre devrait suivre bientôt. Là c’est moi qui interprète.

Et pourtant le domaine des arts est particulièrement difficile – je ne parle pas ici de l’apprentissage des techniques, des connaissances, de la réflexion sur la pratique, de la connaissance de l’histoire de l’art, de la discipline de travail - mais plutôt et surtout du futur financier. La profession d’artiste est peu reluisante en termes de revenus. Et tout le monde ne réussit pas.
Il faut se rappeler que ces formations universitaires sont de deux natures : Pratique artistique et Enseignement des arts.
Travailleur autonome trop souvent sous-payé, le praticien dans un de ces domaines doit bien souvent assumer d’autres emplois pour survivre et persévérer.  Un artiste qui vit uniquement de ses revenus d’artiste au Québec ou au Canada ne le fait pas pendant longtemps ou le fait tard dans sa vie d’artiste, et avec l’aide de bourses et de subventions ponctuelles, de contrats irréguliers, etc, ou enseigne.

Je cite le programme de Musique de l’UQAM, mais ça s’applique aux arts visuels, à la danse et au théâtre.

«Sauf pour les exigences scolaires, l'accès à cette profession dépend essentiellement des compétences individuelles des candidats, [...] dont les plus importantes sont sans conteste la créativité, le talent, la persévérance et l'originalité. Il est également essentiel de posséder une bonne culture générale. Les professeurs de musique et de chant doivent en plus démontrer des aptitudes et de l’intérêt à transmettre des connaissances, et avoir de grandes capacités à communiquer. Les aptitudes à négocier et à promouvoir ses réalisations font augmenter les chances de succès.»

La maîtrise des techniques est importante mais ce n’est pas le critère absolu et unique.
Je ne crois pas qu’on puisse traiter la formation en art de la même façon.

Il est important de donner une meilleure formation aux praticiens de l’art, mais il ne faut pas oublier ceux qui sont dans la marge, ceux qui sont intéressés par plusieurs domaines , ceux qui n’entrent pas tôt dans le moule technique. Il arrive bien souvent que ce soit eux qui fassent avancer les pratiques et les modèles artistiques, parce qu’ils ont eu la chance d’être en contact avec d’autres pratiques, qu'ils ont un regard différent.
Edouard Lock ne vient pas initialement de la danse, mais du cinéma et de la littérature. Michel Lemieux a fait l'école de théâtre mais agit aussi en arts visuels, en multi-média et en performance. Pierre Lapointe étudie en arts plastiques et en interprétation théâtrale à Saint-Hyacinthe avant de se diriger vers la chanson. David Altmejd, le représentant canadien à la Biennale de Venise en 2007 étudiait en biologie à l’université McGill. Il n’aurait plus accès à l’université en arts médiatiques de l’UQAM.

Comment demander à des étudiants du secondaire de choisir dès le CEGEP cette voie exigeante de la pratique de l’art. Certains n’hésitent pas. Ils savent ce qu’ils veulent.
Comment offrir la chance à d’autres étudiants de développer ces intérêts pour une pratique artistique si on les étrangle si tôt dans une seule voie.

N’est-ce pas préférable d’offrir à ces étudiants du CEGEP de la latitude, des expériences diverses, une formation multidisciplinaire, une formation générale culturelle et artistique, et donc un peu plus de temps pour se faire une tête et une meilleure idée de leurs intérêts. J’aime mieux voir un étudiant se chercher au CEGEP qu’à l’université surtout avec les frais de scolarité qui augmentent.

Peut-on donner une chance à ces étudiants qui s’intéressent aux arts mais ne savent pas exactement dans quel domaine ils ou elles veulent se spécialiser?

L’art n’est pas seulement un métier, une profession c’est aussi un espace flou (qui n’est pas nécessairement limité par une pratique ou une technique spécifique) où des individualités réussissent enfin à survivre et à se trouver. Oui, pourquoi ne pas le dire. 
C’est un espace où respirer, qui est ouvert, qui n’endure pas d’être enfermé dans un choix de carrière si tôt dans la vie de jeunes adultes.

Je propose que cette quatrième option soit activée dans le nouveau programme et que les programmes universitaires en conjonction avec le MELS trouvent des solutions intermédiaires sur les conditions d’admissions à leurs différents programmes pour ne pas exclure ces étudiants d’Arts et lettres.

mercredi 11 mai 2011

Correction sur mes interprétations

Je croyais que les commentaires de Yves annonçaient une nouvelle réaction du Ministère.
Je me suis emporté.
En fait il ne s'agissait que du rappel de notre propre proposition lors de la réunion du 15 avril et de la réponse d'Alexandre Paré au sujet de l'enseignement des arts visuels.
Il s'agissait de bonnes nouvelles mais pour le moment incomplètes pour me rassurer.

Je comprends donc que nous sommes en attente au sujet de cette quatrième option.
L'autre question étant: Les étudiants d'arts et lettres auront-ils accès aux programmes spécialisés en arts visuels ou médiatiques à l'université?


SVP ne me laissez pas toute la place.
D'autres doivent avoir des questionnements, des inquiétudes, encore mieux des visions et compréhensions positives de la situation,  que j'ai tendance à réduire à notre situation à BdeB et aux étudiants que nous accueillons chez nous et qui recherchent une formation plus large en arts.

mardi 10 mai 2011

Une nouvelle option

Bonjour 
je me permets de citer la réponse de Yves Picard en réponse à mes interrogation un peu pessimistes sur la disparition des arts dans le programme arts et lettres. 




«je comprends tes interrogations. Je leur donne deux réponses positives. 
D'une part, le ministère a rectifié le tir: Arts visuels sera possible. 
D'autre part, le comité a voté en faveur de quatres options, ce qui implique l'ajout d'une option en Arts (aux côtés de Lanques, Médias et Lettres). (Je les nomme ainsi pour faire court.) 
Donc l'avenir n'est doublement pas bloquée: Il suffira de bien cerner les compétences qui devront êtres développées.
Yves.»
 
C'est une excellente nouvelle et une belle ouverture pour développer une option enrichie en arts avec des compétences particulières.


Je serais content de savoir qui parmi vous sont touchés par cette option Arts.
Nous allons ici à BdeB commencer à revoir notre option. 

lundi 2 mai 2011

Je me pose encore des questions.


J’aimerais expliquer ici comment cette proposition du comité-conseil nous touche ici et me touche aussi.

À Bois-de-Boulogne, nous avons 2 profils. Un en Communication (journalisme et cinéma) et un autre en Arts visuels et nouvelles technologies qui date d’une dizaine d’années.
Nous étions à réfléchir sur une nouvelle grille en communication réorganisant les apprentissages de base et les techniques en cinéma et en journalisme pour en sortir un nouvelle mouture plus large mais aussi plus adaptée à la réalité contemporaine
Je constate à la lecture de cette nouvelle grille que cela nous facilitera la construction d’un profil plus riche, plus clair, mieux articulé et plus intégrateur.

Par contre, pour ce qui est des arts visuels et de son exclusion du programme Arts et lettres, je continue de ne pas comprendre les prémisses et les conséquences. (à part la disparition de ma job)

Notre profil accueillait les étudiants indécis ou multidisciplinaires au niveau de leur carrière ou de leurs intérêts artistiques. Ils et elles voyaient donc la possibilité de continuer à réfléchir selon un éventail de choix plus large pour l’université.

La formation de base en arts visuels passe par des approches plus traditionnelles mais aussi par l’utilisation d’outils numériques. Dessin d’observation au fusain, composition numérique sur Illustrator ou Photoshop, vidéo d’art, montage, photographie, production d’une pièce de théâtre d’envergure (costumes, décors, interprétation, affiches, dépliants, etc). La création se traduisait sous plusieurs formes et les étudiants avaient l’occasion d’expérimenter mais aussi de transposer de plusieurs façons. (oups! je parle déjà au passé, c’est mauvais signe)

Le domaine des arts est certainement de plus en plus spécialisé au niveau des compétences techniques, et les formations universitaires le montrent bien (danse, théâtre, musique, etc). Mais aujourd’hui, les arts sont encore plus qu’auparavant de plus en plus multidisciplinaires et interdisciplinaires (Luc Grenier l’avait bien mentionné lors de notre rencontre du 15 avril).

La nature artistique ou culturelle de nos intérêts n’est pas toujours taillée au couteau. Encore pire pour des étudiants et étudiantes au sortir de l’adolescence ou encore avec les deux pieds dedans.
C’est donc pour moi un choix étrange que de demander à tous les étudiants du secondaire de choisir immédiatement leur voie dans le domaine des arts.  (Les étudiants en Design graphique auront-ils la même exigence?)

Ces étudiants qui nous arrivent du secondaire sont très souvent indécis, ils s’intéressent au dessin, à la peinture, aux jeux vidéo où à la BD, écrivent des chansons ou écrivent tout court, jouent d’un instrument, dansent, photographient et consomment des films, mais ils et elles ne sauraient pas dire ce qui les intéressent le plus. Le domaine des arts les intéressent, ils et elles peuvent s’y exprimer. C’est quelquefois le seul endroit où ils se sentent à l’aise. (c’est plus subjectif, moins rationnel, des «rejects» s’y retrouvent souvent) (oui je sais ce ne sont pas de bonnes raisons, mais c’est aussi la réalité).  Une formation artistique générale comme nous avions leur donnait la chance faire un choix plus éclairé.

Peu d’étudiants choisissent d’aller en arts visuels à l’université à la fin de leur CEGEP, mais ceux qui l’ont fait dans les dernières années ont tous réussis avec succès, que ce soit à l’UQAM, à Concordia pour nos étudiants. Certains ont choisi des formations en architecture à L’UdeM, en Design de l’environnement, en design industriel, en Design graphique à l’UQAM ou à Laval, en pédagogie des arts ou dans des domaines connexes aux arts visuels ou pas du tout.  Mais tous ces choix n’étaient pas aussi évidents en arrivant au CEGEP.
Dans la réponse qu’Alexandre Paré nous a transmis, il est dit que nous pouvons encore enseigner les arts visuels et avoir des profils en arts visuels mais que notre formation ne conduira pas au programme d’arts plastiques ou médiatiques ou visuels dans les prochaines années. 
Mais alors le nom même conduirait à une fausse représentation devant les étudiants.

Cette contrainte d’étude spécialisée dès le collégial et imposée aux étudiants est-elle la réponse appropriée?
Je n’ai lu que la recommandation, mais la démonstration n'est pas encore évidente à mes yeux. 
Pour le moment, je me trouve dans le vide.

Les formations en arts visuels ou en arts plastiques à l’université espèrent améliorer la qualité des étudiants. Je suis en faveur.
Mais avec cette proposition est-ce qu’on ne resserre pas le goulot d’étranglement trop tôt pour les étudiants?

Je crois que la réflexion ne concerne pas seulement les arts visuels mais notre compréhension de l’expérience et de la pratique artistique, qu’elle soit visuelle, plastique, littéraire ou mutlidisciplinaire.
J’ai l’impression que nous sommes déjà sur l’autoroute, lorsque je regarde le calendrier prévu mais que certaines roues ne sont pas du bon calibre. Il faudrait s’arrêter pour prendre le temps de les changer ou de les ajuster.
Je serais curieux d’avoir vos avis et commentaires. Il y a certainement plusieurs trous dans mon fromage.


vendredi 29 avril 2011

Invitation au blogue / Conseillers pédagogiques

Est-il possible que les conseillers pédagogiques attachés au programme A&L de nos collèges respectifs puissent se joindre au blogue? Nous avions prévu cette hypothèse à la rencontre du 19 avril.

De mon côté, je discute beaucoup avec le nôtre (Frédéric Coché) et notre blogue pourrait être instructif, en tous cas, pour une instruction générale des choses en cours, et dans le cas particulier, du processus d'écriture à venir pour notre collège.

Qu'en pensez-vous ?

LLefebvre (FXG)

mercredi 20 avril 2011

Compte rendu de la 15e réunion

Bonjour,

Je viens à l'instant de faire parvenir un courriel à Alexandre Paré afin de savoir si le compte rendu de la 15e rencontre (vendredi 15 avril) pouvait nous être transmis. Cela pouvant éclairer les prochaines rencontres avec nos comités et équipes respectives.

Louise Lefebvre (FXG)

Appel de candidature pour le comité de révision

Bonjour à tous,
le Ministère vient d'envoyer l'appel de candidatures pour le comité de révision aux directions des études de nos collèges. Les précisions importantes en sont les suivantes :

Le mandat correspond à une journée de travail par semaine pour une session, incluant une dizaine de rencontres qui se tiendront à l’automne 2011. Le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport remboursera les frais de déplacement et de subsistance et versera un montant forfaitaire de 7 500,00 $ au collège, applicable sous forme de dégrèvement, de remboursement de frais de remplacement ou d’honoraires, selon l’entente qu’il conclura avec l’enseignante ou l’enseignant choisi.


Ceux et celles qui souhaitent participer aux travaux doivent faire parvenir un texte justifiant leur intérêt, d’au plus une page, ainsi que leurs coordonnées d’ici le 16 mai 2011 par courriel à : « alexandre.pare@mels.gouv.qc.ca ».

Yves

Dernières nouvelles reçues

Je viens de recevoir un autre courriel du mels avec des réponses à nos questions sur le profil arts visuels.
Je dois dire que je suis un peu assommé et ma direction ne semble pas au courant ni particulièrement étonné.
Il y a encore pour moi peu d'informations sur lequel je peux même argumenter.
Ce profil à Bois-De-Boulogne offrait aux étudiants une large palette d'expériences et d'apprentissages pour ceux qui se demandaient où aller en art. Arts visuels, graphisme, théâtre, lettre, etc.
Quelqu'un a-t-il une idée?

mardi 19 avril 2011

Déjà des réaction au Vieux-Montréal

D'abord, merci à M. Boyer pour la création de ce blog. Espérons qu'il nous permettra de mieux nous unir et de collaborer efficacement.
J'ai envoyé ce matin un compte-rendu aux coordonnateurs des trois profils du CVM (Langues, Communication, Création littéraire) qui ont réagi positivement à la décision de laisser tomber l'addition d'un cours de méthodes quantitatives. De plus, on avait émis des réserves sur la notion de traduction, dans l'option Langues, et on reçoit mieux celle de stylistique comparée, même si on a encore de la difficulté à bien voir de quoi il s'agit...
Nous devons maintenant nous rencontrer pour bien déterminer notre position quant à la nouvelle division en options et quant au nouveau nom du programme. Ce sera pour un autre billet.

dimanche 17 avril 2011

Le blogue est ouvert

Voici le blogue d'échange et de discussion des représentants des programmes d'arts et lettres des CEGEP au Québec.
Au cours des prochains jours, je continuerai à inscrire, selon la liste du comité d'enseignants 500.A1 les adresses courriels des professeurs désignés et de ceux qui veulent y participer.
Pour le moment le blogue ne sera accessible qu'aux personnes ayant reçu une invitation en tant qu'auteurs. Nous pourrons décider par la suite si nous voulons le rendre ouvert à tous.
Si je me souviens bien, lorsque vous devenez membre il est possible de recevoir par courriel un avis d'un nouvel article ou d'un nouveau commentaire. À surveiller lors de votre inscription.
Pour chaque article, il est possible d'inscrire un libellé afin de retrouver les sujets abordés.
On peut indiquer plusieurs libellés: votre nom, le sujet, etc