mardi 28 mai 2013

Pétition de l'UdeM


Voici une lettre pétition préparée par le département des littératures de langue française de l’Université de Montréal à faire circuler dans vos collèges ou universités.

Pour contresigner cette pétition,
vous rendre à cette adresse courriel. 



Par un vote unanime, l’assemblée des professeurs, du département des littératures de langue française de l’Université de Montréal dénonce le changement d’intitulé du programme « Arts et lettres » des cégeps du Québec et s’inquiète fortement des conséquences de la disparition du mot « lettres » de cet intitulé.

Nous dénonçons avec force la décision prise par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, de remplacer l’intitulé du programme collégial « Arts et lettres » par celui de « Culture et communication ». Ni l’effacement des termes « arts et lettres » ni la méconnaissance – ou le refus – du caractère transdisciplinaire des arts et lettres dont ce changement est le signe ne sont neutres ou sans conséquence. Le ministre peut certes refuser le débat sur le sens des mots, il ne peut nier leur portée.

Le premier effet de cette nouvelle dénomination englobante est de gommer la littérature et les arts qui, relevant désormais d’un ensemble plus vaste, « Culture et communication », se trouvent donc relégués dans une position seconde, inférieure et invisible. On s’en convaincra en lisant, dans le document du ministère « CULTURE ET COMMUNICATION. Programme d’études préuniversitaires 500.A1 (version 2013) », page 77, la mention de « produit artistique ».

En quoi les « arts et lettres » sont-ils moins aptes que « Culture et communication » à permettre : 1) « l’arrimage entre les programmes collégiaux et les programmes universitaires (continuum de formation) » (p. 4) : à l’université, il y a précisément des études d’arts, de lettres et de communication qui n’ont ni les mêmes objets ni les mêmes méthodes, et ce nouvel intitulé « harmonisé » génère des confusions dont les étudiants feront les frais en passant d’un niveau à l’autre ; 2) « une éducation qui contribue au développement intégral de la personne » (ibid.) : doit-on comprendre que « les arts et lettres » sont tenus pour un frein au « développement intégral de la personne » ?

Nous dénonçons, comme l’ont fait plusieurs intervenants, dès 1992-1993, lors des discussions sur la Réforme Robillard, le choix d’un intitulé dont le caractère supposément « rassembleur » est en fait idéologique. Il associe sans les définir les termes « culture » et « communication » et efface ainsi, volontairement ou non, avec l’oblitération des arts et des lettres, les dimensions de la création, de la réflexion et de la critique, et toute une tradition qui a été le fondement même de l’enseignement. Nous y voyons bien plus qu’un réaménagement cosmétique des documents officiels : une désastreuse marginalisation des arts et lettres qui fragilise non seulement tout un secteur de l’université mais plus gravement la légitimité sociale de la pensée et de l’art comme source même de la culture.

Les personnes suivantes - professeur-e-s, chargé-e-s de cours, étudiant-e-s ont signé cette lettre :

Jean-Philippe Beaulieu (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Lucie Bourassa (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Jeanne Bovet (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Micheline Cambron (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Jacqueline Chammas (chargée de cours, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Mélanie Cunningham (chargée de cours, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Ugo Dionne (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Gilles Dupuis (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Gabriele Giannini (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Francis Gingras (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Marcel Goulet (professeur, cégeg Édouard-Montpetit)
Amélie Hamel (chargée de cours, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Marie-Pascale Huglo (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Martine-Emmanuelle Lapointe (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Karim Larose (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Jean-Marc Larrue (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Claire Legendre (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Catherine Mavrikakis (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Éric Méchoulan (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Benoît Melançon (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Ginette Michaud (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Élisabeth Nardout-Lafarge (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Andrea Oberhuber (professeure, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Michel Pierssens (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Pierre Popovic (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Patrick Poirier (coordonnateur scientifique du CRILCQ, Université de Montréal)
Antoine Soare (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Marcello Vitali Rosati (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Stéphane Vachon (professeur, Littératures de langue française, Université de Montréal)
Ania Wroblewski chargée de cours, Littératures de langue française, Université de Montréal)







lundi 27 mai 2013

Deux questions très simples posées le 21 mai.

Ce qui se conçoit bien, s'énonce clairement.    Boileau



Est-il possible d'enseigner les arts visuels dans la coquille vide de l'option Arts?

Réponse ambiguë de M. Boulanger qui n'a jamais été claire lors de la rencontre du 21 mai. 
Je ne réussis même pas à en faire un compte-rendu. Je n'ai retenu qu'une chose, nous pourrions former des étudiants qui n'auraient pas accès à des formations universitaires en arts visuels ou médiatiques. 

Quelles sont les universités parmi les 19 universités du Québec qui exigent le DEC du programme Arts plastiques (arts visuels)?

Je n'ai pas eu de réponse.
Pourtant il y a une réponse. Le document du SRAM en fait clairement mention. 
La mention du DEC en arts plastiques est recommandé mais les notes, un portfolio et une lettre d'intention dans certains cas peuvent servir à évaluer les demandes.
Ignorance ou refus de répondre? 

Il aurait été très facile de faire un petit coup de téléphone pour vérifier. 
Les représentants du MELS sont là aussi pour nous aider, pas pour nous confondre.

PS: je recommande à tous de fermer leur téléphone cellulaire pendant une rencontre importante de ce type. Surtout ceux qui sont sur la scène et qui font une présentation officielle. 

Il est assez curieux de voir un représentant du MELS sur le podium répondre à son téléphone et entreprendre une conversation comme si nous n'étions pas là. 
Inacceptable.